Samurai d'un jour...

Notre panne d'internet nous a déjà fait prendre beaucoup de retard sur le récit de notre voyage, c'est pourquoi nous nous activons actuellement pour tenter de rattraper ce retard et pouvoir donner nos impressions plus ou moins "en temps réel" par la suite. Pour l'article d'aujourd'hui, je vais donc vous parler de notre toute première visite il y a environ trois semaines.

C'était le mardi 2 octobre, après une première journée de cours particuliers, que nous avons pu nous rendre au Reimeikan Museum de Kagoshima pour, entre autres, vêtir d'authentiques habits de samurai.

Reimeikan Museum

Avant toute chose, ce qu'il faut savoir c'est qu'on était pas du tout au courant de l'affaire avant d'arriver à l'école ce fameux 2 octobre. C'est en arrivant dans le bâtiment qu'un vieux monsieur inconnu au bataillon jusque là (mais qui s'avèrera être le directeur de l'école) nous propose de nous emmener à "l'endroit des samurai". Ni une, ni une, les yeux brillants à l'entente du mot samurai, nous acceptons la proposition. 2 heures plus tard, nous revenons à l’accueil et montons en voiture avec ledit vieux monsieur. Et là, surprise, il nous ramène directement chez nous! Et oui, comme si l'on était pas déjà assez bien placés, nous habitons à une grosse centaines de mètre de là où se trouve le musée. Qui plus est, ce musée se trouve en lieu et place de feu le château de Kagoshima! A l'entrée, devant des grands murs de pierres encore marquées des attaques ennemies, une petite pancarte d'information touristique. Dessus, une phrase qui a retenu mon attention et que nous aimons beaucoup: Satsuma needs no grand castle because the people are its stronghold. Comprendre: Satsuma n'a pas besoin d'un grand château car le peuple est sa place forte (Satsuma étant l'ancien nom de Kagoshima). Pour la petite histoire, le château n'a jamais été un endroit majestueux. Il a été construit sur un seul étage, pas très luxueux, peu protégé, pas situé à un endroit stratégique (proche de la mer, en contrebas d'une montagne) et a même subit de nombreux incendies. Mais, pour le clan Satsuma, ce n'était pas un tas de pierre qui était la force de la région mais bien les habitants eux-mêmes.

Bref, une fois débarqués à trois rues de chez nous, on entre enfin à l'intérieur du musée parsemé d'infos croustillantes sur la région, d'authentiques objets d'époque (kimono, poterie...), et de vidéos interactives certainement très intéressantes. Mais pas le temps de dire riz que nous voilà dans la salle où trônent trois costumes de samurai. Authentiques et accessibles au public sacrebleu! Je comprends alors que le vénérable japonais qui nous a conduit jusqu'ici voulait donc nous faire essayer ces tenues de plus d'un siècle. Honneur aux dames, je laisse Anne-Sophie entre les mains des deux employées du musée. Après maintes tentatives, on en vient à la conclusion qu'elle ne peut vraiment pas rentrer dans l'armure destinée aux femmes et aux enfants. A priori, les samuraiettes n'avaient pas une poitrine aussi développée que la caucasienne en question, et elle se voit contrainte d'essayer la même tenue que moi. Je m'assoie donc sur une petite chaise en face d'une glace, et les deux demoiselles s'activent autour de moi pour m’apprêter au combat entre deux ou trois questions classiques (Vous venez d'où? Pourquoi le Japon? etc...).

 

Et en moins de temps qu'il ne faut pour l’écrire, me voilà en parfait samurai des années 1860!

 

 La chose la plus surprenante reste le poids de l'armure et du casque: 15kg d'armure et près de 4kg de casque! J'ai même eu du mal à me lever de ma chaise! Le poids du casque est vraiment perturbant car il déséquilibré beaucoup. Le katana, au contraire, était d'une légèreté bluffante. Quand on a tout ça sur les épaules, on se demande comment les samurai pouvaient combattre avec une telle armure.
Et puis, ce fut le tour d'Anne-Sophie.

 

Pour terminer l'après-midi, nous avons pu jouer à quelques jeux d'époques très addictifs avant de sortir du musée. Une fois dehors, notre directeur nous a lâché deux-trois points d'histoire sur Kagoshima que nous n'avons pas franchement compris, bien que l'intention y était!

Première visite concluante, et pour ma part, j'ai pu faire quelque chose qui me tenait à cœur en venant ici: devenir, le temps d'une heure, un samurai!